La presse annonce ce jour le démantèlement
d’un réseau de faussaires qui auraient réalisé des contrefaçons d’artistes
connus tels que Malevitch et Kandinsky. Après avoir peint les tableaux, ils les
vendaient à des collectionneurs privés munis de certificats d’authenticité également
contrefaits le tout, évidemment, à des prix conforment à la cote actuelle des
artistes sur le marché.
Le certificat d’authenticité est à
l’œuvre ce qu’une carte d’identité est à un citoyen. Cependant, comme une fausse
carte d’identité, sa falsification trompe l’intéressé sur la véritable qualité
de l’objet auquel le certificat est attaché, poussant le cas échéant le même
acheteur à acquérir cette œuvre qu’il n’aurait pas pris s’il avait connu ce
défaut.
Sur le marché, le risque lié à l’achat
d’une œuvre d’art ne peut jamais être négligé. Sauf à passer par un
professionnel s’engageant, selon la loi (garantie légale, vices cachés,…) ou
ses propres conventions (engagement contractuel), à assurer l’authenticité d’un
bien qu’il vend, l’acheteur diminuera le risque en s’informant
sur le bien qu’il convoite. Parmi les informations récoltées, certaines
attesteront de l’authenticité du bien. Citons à titre illustratif les questions
suivantes :
- L’œuvre a-t-elle été exposée lors d’une rétrospective ?
- Les précédents propriétaires
sont-ils connus ?
- L’œuvre fait-elle partie d’un catalogue
raisonné de l’artiste ?
- L’œuvre a-t-elle déjà été
vendue aux enchères ou par un professionnel du marché de l’art ?
Plus généralement, il s’agit de
récolter toutes les informations qui déterminent le parcours de l’œuvre et de
remonter - idéalement - au moment où elle a quitté l’atelier de l’artiste.
L’avocat, outre de veiller à l’aspect
juridique de la transaction, assistera son client dans toutes ces démarches
avant l’acquisition de l’objet convoité.